Nvidia rend la technologie RTX compatible avec les puces ARM et Linux
Aujourd'hui, quand on parle de PC gaming, on imagine une machine fonctionnant sous Windows avec un processeur x86. Lors de la Game Developper Conference (GDC), Nvidia a fait la démonstration...
29/07/2021
Aujourd'hui, quand on parle de PC gaming, on imagine une machine fonctionnant sous Windows avec un processeur x86. Lors de la Game Developper Conference (GDC), Nvidia a fait la démonstration que ce paradigme pourrait être menacé.
Le ray-tracing sur ARM
Le champion des GPU pour ordinateurs, stations de travail et autres supercalculateurs a ainsi présenté une vidéo de Wolfenstein : Youngblood et d’une démo appelée « The Bistro » (Open Research Content Archive) qui fonctionnait avec une de ses RTX 3060… mais pas dans avec un PC classique.
La machine tournait grâce à une puce ARM MediaTek sous la distribution ArchLinux. La présence d'une carte graphique de dernière génération permettait au jeu et à la démo de s'exécuter avec les effets de ray-tracing et le DLSS activés.
Qu’est-ce que cela veut dire ? Pour Nvidia, que son écosystème est prêt à s’élargir. Le MediaTek « Kompanio 1200 » est un MT8195, une puce mobile ARM octocore (x4 ARM-A76 et 4x Cortex-A55) gravée en 6 nm et développée pour les Chromebook.
On peut donc imaginer des Chromebook bien plus puissants graphiquement dans le futur. Combiné à l'arrivée de Steam sous Chrome OS, un premier potentiel gaming se dévoile.
Vers des PC ARM taillés pour le jeu ?
Pour le monde du gaming, cela montre que les lignes classiques PC/consoles pourraient changer dans un futur (très) proche. Le Steam Deck annoncé la semaine dernière a un look de console, fonctionne grâce à une puce très « PC » (AMD combinant Zen2 et RDNA2) et son système d’exploitation Steam OS est basé sur ArchLinux.
Pour Microsoft et Intel/AMD, il s’agit d’une menace de plus de leur business gaming PC. Encore plus pour Intel que les autres : quand Microsoft a sa Xbox et AMD livre des puces pour la Xbox et la PlayStation, Intel n’a que le PC en matière de gaming. Un segment qui écoule au passage un grand nombre de ses puces à forte valeur ajoutée – Core i9, etc.
Nvidia, qui est toujours en attente de l’aval du rachat d’ARM, ne cache pas ses ambitions de se passer des acteurs CPU traditionnels et fait ici la promo d’ARM en montrant que « ça marche aussi ». Il reste cependant à voir arriver les machines ainsi équipées. Mais pour cela, il faudra un écosystème adapté.